Le modèle de la santé du XXème très « hospitalo-centré » a suffisamment vécu. Il faut maintenant inventer celui du XXIème siècle dans lequel le rôle de l’hôpital public est fortement remis en cause. Sur ce sujet, plusieurs options ont été mises sur la table dont une en particulier : celle de l’autonomie des hôpitaux. Un sujet soumis à de vifs débats.
Une autonomie accrue des hôpitaux
Pour le docteur Olivier Véran, il faut expérimenter dans plusieurs régions une très forte autonomie dans les établissements de santé. Cela doit se faire dans un cadre contractualisé, négocié avec le personnel et sécurisé à l’échelle nationale. L’idée est de valoriser davantage certaines missions, tâches et fonctions, de tester un nouveau mode de contractualisation, d’améliorer le lien entre le public et le privé au sein d’un groupement hospitalier de territoire et enfin d’expérimenter des modes de financement différents.
Le modèle de l’hôpital public remis en question
Aujourd’hui, la volonté des patients est de recevoir les meilleurs soins et voir le meilleur spécialiste. Ils ne se tournent donc plus vers l’hôpital de proximité. Pour le docteur Véronique Anatole-Touzet, ce dernier ne doit pas être supprimé mais il faut le faire évoluer. Il garde aujourd’hui un intérêt pour répondre à sa première mission qui est une mission de proximité. Il faut réorganiser l’offre de soins d’où l’importance des groupements hospitaliers de territoire.
En 2018, la ministre de la Santé Agnès Buzyn promettait « une transformation du système de santé pour une meilleure organisation territoriale ». Le système de santé actuel est en effet remis en question depuis quelques années maintenant. Les professionnels de santé se plaignent d’un modèle trop ancien. Ils reprochent au gouvernement d’avoir recours exclusivement aux expérimentations et de ne faire assez dans le concret.