Et si un anticorps monoclonal utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde, le Tocilizumab, permettait de réduire ‘significativement’ l’aggravation des malades Covid+, durant la phase immunologique de l’infection, et ainsi le passage en réanimation et la mise sous respiration artificielle ? C’est bien ce que laisse espérer un communiqué de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui précise qu’il s’agit du « premier essai comparatif – par tirage au sort – qui fait la démonstration d’un bénéfice clinique » chez 129 patients souffrant d’une infection sévère (représentant 5 à 10% des patients infectés) et inclus dans 13 hôpitaux. Il s’agit d’une confirmation des observations faites par les équipes de l’Hôpital Foch de Suresnes qui avaient déjà retrouvé le même type d’effet dans une étude ‘ouverte’, sans tirage au sort mais comparative, chez 59 patients. Ces résultats sont d’autant plus encourageants que peu d’effets secondaires ont été notés.
Un autre espoir pour la phase virale de la maladie : selon une étude américaine observationnelle de type cas-témoin (universités de l’Utah et de Harvard),encore non publiée, la prise d’ivermectine, un traitement antiparasitaire, serait associée, chez plus de 1 400 patients dont les dossiers ont été étudiés rétrospectivement, à une baisse importante de la mortalité (7% dans le groupe de patients ventilés traités versus 21% dans le groupe témoin) et une réduction de la durée d’hospitalisation. Ces données sont encore jugées comme préliminaires et insuffisantes sur le plan méthodologique, d’autant que l’ « on ne connaît toujours pas le mécanisme moléculaire par lequel l’ivermectine freine la réplication du coronavirus » précise dans les colonnes du Figaro Etienne Decroly, chercheur au CNRS.
Comme toujours ces résultats devront faire l’objet d’une confirmation par des études menées de manière indépendante par d’autres équipes. Une alouette ne fait pas le printemps mais elle y contribue… on l’espère !