L’hôpital est aujourd’hui malade de son financement. On parle de rentabilité, de déficit et de coûts budgétaires. L’hôpital public s’approprie maintenant un langage qui vient du privé, c’est-à-dire un langage d’entreprise voire un langage comptable. Depuis 2004, une nouvelle méthode de financement des établissements de santé a été mise en place du nom de la T2A. Cette dernière repose sur la mesure et l’évolution de l’activité effective des établissements.
Les avis sur la T2A
Pour Lamine Gharbi, la tarification d’activité doit être revue à la marge. Cette dernière a permis d’allouer plus de ressources aux établissements qui ont plus d’activités. Pour Frédéric Valletoux, la T2A a permis de faire progresser l’hôpital dans sa compréhension du coût des machines service par service et acte par acte.
La rentabilité de l’hôpital
La vocation de l’hôpital est-elle d’être rentable ? A cette question, Frédéric Valletoux répond que l’on peut ne pas être rentable et bien gérer les dépenses confiées par la société. Pour Evelyne Malaquin-Pavan, il y a très longtemps que le milieu hospitalier s’occupe de savoir si le matériel qu’il lui est donné est bien consommé. L’hôpital a conscience des dépenses qu’il représente et responsabilise pour cela ses professionnels. Quand il y a un déficit des recettes et des dépenses, les premiers postes qui sont touchés sont les effectifs et les investissements.
Pour sauver le système de Santé actuel, les professionnels de santé proposent que le gouvernement prenne des réformes qui aient un impact immédiat. En revanche, si on continue sur les trajectoires actuelles, il y a un risque de fragiliser le modèle hospitalier actuel et de mettre encore plus de pression sur les gens qui y travaillent. Il faut également préserver une part importante du financement à la tarification à l’activité dans la mesure où c’est un élément dynamique pour accompagner les projets médicaux et l’activité médicale.